Pour ce mois HORA magazine a le plaisir de mettre sous ses projecteurs une Femme qui est sur deux flans
Dans le domaine des TIC depuis mon retour en Algérie
Sans tarder HORA magazine vous présente
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Mme Feriel
Zeghoud
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Algerienne et Account Manager et représentante de Huawei au sein de certains Organismes du Gouvernement
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BONSOIIR CHERE MADAME –Feriel Zeghoud–
1) Qui est Feriel Zeghoud ?
F- Z –Une jeune femme Algérienne, née à Kouba à Alger, j’ai 27ans. Je suis dans le domaine des TIC depuis mon retour en Algérie et je me passionne pour l’art, de la peinture à la littérature en passant par la musique, je suis aussi cavalière et bénévole pour les enfants dans les enfants malades et orphelins.
2) Parlez-nous de votre personne ?
Et bien, ce qui me décrirait le mieux c’est « incorrigible optimiste », je vois une opportunité d’être heureuse même dans les pires situations, je suis aussi une personne à la fois calme et extravertie, j’aime le contact humain, échanger, apprendre, évoluer. Très impliquée dans tout ce que je fais, je suis une passionnée de la vie en gros.
3) Parlez-nous de votre parcours universitaire ?
J’ai eu mon bac en sciences naturelles en 2013, puis une licence en management des affaires à l’université d’Alger 3 en 2016. J’ai quitté l’Algérie pour m’installer en Chine, apprendre la langue chinoise pendant un semestre à l’université des technologies de Dalian, une ville du nord. J’ai ensuite passé un concours de MBA international où j’ai été classée deuxième sur 148 candidats. J’ai donc commencé mon cursus puis je me suis prise de passion à la recherche scientifique. J’ai entamé une recherche en psychologie, sur le comportement du consommateur dans le monde, ce qui m’a fait obtenir une bourse pour un master de recherche en psycho-marketing. En 2020, j’ai obtenu mes deux diplômes, Master de recherche et MBA.
4) Pourquoi avoir choisi la Chine ? Par amour pour ce pays ou pour un but précis ?
Je l’ai d’abord choisie pour la langue. Dans le domaine des affaires, la langue chinoise est un atout. J’ai ensuite décidé d’y continuer mon master d’abord pour l’université de Dalian classée dans le top 100 mondial, ensuite par l’affection que j’ai développé envers la Chine, les Chinois, leur culture, leur savoir et leur mode de vie.
5) Vous avez intégré une université classée dans le Top 100 Worldwide en 2017. Racontez nous cette expérience ?
Dalian University of Technology est l’une des plus belles expériences de ma vie. J’étais dans un campus international avec plus de 60 nationalités différentes, ce qui m’a permis d’apprendre de nouvelles cultures, de nouvelles langues et de connaître les histoires d’autres pays. J’y ai rencontré des gens incroyablement talentueux et doués dans ce qu’ils font. Je salue d’ailleurs mon amie Amina qui y était avec moi pour son PhD en mathématiques, une Hora digne de ce nom. Les challenges étaient là aussi, des cours jusqu’à 22 :00, des nuits blanches au laboratoire et des larmes de stress pratiquement tous les jours. Mais c’était un passage de ma vie que je ne regrette pas du tout.
6) Qui était l’élément déclencheur ?
Mes parents. Ils sont LE modèle de réussite pour moi. Ils nous ont toujours soutenu mon frère et moi et nous ont toujours poussés à ressortir le meilleur de nous-mêmes. Dès que j’ai invoqué l’idée de la Chine, ils y ont vu une occasion d’évoluer et d’acquérir un nouveau savoir. Ils sont l’élément déclencheur de tout ce que je fais de bien dans ma vie.
7) Vous avez fait votre soutenance via une application en ligne. Racontez nous cette belle expérience ?
Belle, oui. Mais tellement stressante et fatigante. C’était en plein confinement, je ne pouvais pas repartir en Chine faute de vols alors que j’étais censée rester en Algérie pour deux semaines. Je l’ai donc faite en ligne, avec le décalage horaire il était 3 :00 du matin. La peur qu’il y ait une coupure de connexion, la fatigue de la nuit blanche de la veille et les profs qui ne parlent que chinois qui m’arrêtaient pour traduire un passage en anglais qu’ils n’ont pas compris. J’ai fini par obtenir la mention d’innovation, qu’ils n’ont attribuée à personne des 4 promos d’avant. J’étais fière, mes efforts avaient enfin payé, j’ai tout de suite oublié la fatigue et les larmes de joie ont suivi.
8) Après cela, vous avez eu des offres d’emploi en Chine mais vous avez préféré votre pays. Pourquoi ?
Simplement parce qu’en Chine, j’ai acquis de nouvelles connaissances que j’ai souhaité mettre au service de mon pays. Si toutes les femmes instruites quittaient l’Algérie, qu’adviendra-t-il de ce beau pays qui est le nôtre ?
Aussi parce que j’ai vécu l’expérience d’avoir un être cher malade ici alors que j’étais encore en Chine, je suis la seule fille de mes parents, l’idée de les savoir malades alors que je suis loin m’est apparue insupportable.
9) Vous avez essuyé plusieurs refus par rapport à votre CV, d’autres ne vous int plus recontacté. Avez-vous pensé à repartir en Chine après cela ?
Pas vraiment non. Je remercie d’ailleurs ceux qui ont refusé mes applications, je ne serais pas où je suis aujourd’hui sinon. C’était plutôt constructif. Comme je vous l’ai dit, je suis une personne très optimiste, je crois vraiment que tout ce qui arrive, arrive pour le meilleur, les rejets et les refus aussi.
10) Vous avez été contacté par une multinationale dans le domaine des TIC, comment cela s’est-il passé ?
Ils m’ont contacté justement parce que je parle chinois. Comme je vous le disais, cette langue est un atout. Je conseille toute personne dans le domaine business à l’apprendre, elle ouvre plusieurs portes. Donc ils ont visité mon profile LinkedIn et m’ont contacté pour le poste de Marketing Manager, que j’ai fini par accepter après 3 entretiens.
11) Vous avez récemment été promue en poste d’Account Manager (représentante de Huawei au sein de certains organismes du gouvernement) Dîtes nous quels seront les défis à relever et les objectifs à réaliser ?
Effectivement, les défis sont là. Si vous voulez, « this is a men’s world » and I am a woman. C’est le plus grand défi à mon avis, de s’imposer en tant que femme. En ce qui concerne les objectifs, je crois que ces organismes sont aujourd’hui beaucoup plus ouverts à la transformation digitale et beaucoup plus attentifs aux nouvelles technologies, cela facilitera déjà la communication. Quant à la compétition, elle est là aussi, mais je suis fière de représenter le Leader Mondial des TIC, je suis confiante.
12) Vous êtes peintre et cavalière, deux hobbies différents mais si beaux. Développez pour nous ce côté artistique en vous. ?
Je crois que je tiens ça de ma famille. Ma mère était cavalière étant plus jeune, elle m’a appris à aimer les animaux en général mais surtout le cheval, symbole de dignité et de noblesse. L’équitation est vraiment un moyen d’évasion pour moi, je ne me sens plus libre nulle part plus que sur le dos d’un cheval. Quant à la peinture, mon grand-père paix à son âme était peintre, il a étudié la miniature chez les frères Rassem à la Casbah d’Alger étant enfant mais avant de rencontrer des artistes peintres en Chine, je ne savais pas que je pouvais aussi peindre.
13) Qu’est ce que vous admirez chez une femme aujourd’hui ?
Je pense que ce qui est le plus admirable chez une femme est sa féminité. C’est ce qui fait sa force. On nous impose des choses qui nous poussent à cacher notre identité et seules les Femmes qui aiment être une Femme savent être féminines et fortes.
14) Quel message adressez-vous aux Femmes Maghrébines et du monde entier ?
Dans les sociétés comme les nôtres, qu’on se le dise, il est difficile d’être une femme. Mais battez-vous pour vos idées, battez-vous pour vos rêves et surtout, battez-vous pour vos principes. Le monde s’adaptera à votre vision si vous persistez. Aujourd’hui, une femme est fille, sœur, mère, épouse tout en étant médecin, architecte ou musicienne. Elle assume tellement de rôles. Nous revenons de loin, comparés à l’époque où nous étions encore traitées comme des sous-hommes, grâce aux efforts de nos ancêtres guerrières. Maintenant, la mission est la nôtre, faisons en sorte que nos filles et nos petites filles soient plus épanouies et plus libres.
15) Madame Feriel, quel est votre souhait pour ce beau pays et pour la Femme Algérienne ?
Je souhaite que mon Algérie se développe de part sa culture et sa technologie. Je souhaite que le régionalisme disparaisse et que nous apprenions enfin à nous aimer les uns les autres, pour qu’ensemble, nous avancions dans une meilleure direction.
Quant à la Femme Algérienne, je souhaite qu’elle puisse enfin voir son potentiel, qu’elle puisse rêver et réaliser, qu’elle vive comme elle l’entend et de ne plus avoir peur des faux-jugements. Parce que la Femme Algérienne est une femme forte, intègre et surtout, tellement pleine de vie !
16) Hora est un Magazine qui s’adresse à la femme Algérienne, Maghrébine, Africaine et à toutes les femmes du monde. Quel message voudriez-vous transmettre à Hora Magazine ?
Je pense que ce n’est pas seulement un magazine. Après avoir discuté avec le fondateur de cette belle initiative, j’ai compris que Hora est en fait l’image de la Femme Moderne. Je salue d’ailleurs les idées et les visions qu’a Hora pour la Femme en général, et je la remercie pour cette opportunité qu’elles donnent aux femmes de s’exprimer et d’encourager les autres femmes à continuer à se développer et aller de l’avant. Mon profond respect envers Hora Magazine et envers toutes les Horattes Algériennes, Maghrébines, et toutes la gente féminine du monde.