ZIG-ZAG – Alger, la Blanche
Baignée d’une lumière éclatante qui caresse ses façades et ses collines, Alger la Blanche séduit au premier regard. Les voyageurs venus d’Europe ou d’ailleurs l’ont surnommée ainsi, fascinés par l’éclat de ses bâtiments qui s’élèvent face à la Méditerranée. Une appellation qui colle à merveille à cette capitale vibrante, posée entre mer et désert, entre modernité et tradition.
Cœur battant de l’Algérie, Alger est à la fois porte maritime de l’Afrique avec l’un de ses plus grands ports, et terre d’histoire, riche d’un patrimoine qui dialogue avec le présent. Ses trois millions d’habitants vivent au rythme d’une ville contrastée : en bas, le front de mer moderne et ses larges avenues ; en haut, la Casbah, joyau classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui déploie ses ruelles escarpées et ses maisons blanches perchées à 120 mètres au-dessus des flots.
Destination méditerranéenne par excellence, Alger allie authenticité et effervescence, culture et douceur de vivre. Si vous décidez d’y poser vos valises, HORA vous emmène à la découverte des incontournables à ne pas manquer pour vivre Alger dans toute son intensité.

-1- La Casbah
La Casbah, littéralement « la citadelle », est le cœur historique d’Alger.
Classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, elle abrite la vieille ville, témoin vivant de plusieurs siècles d’histoire.
On la découvre à pied, au fil d’un labyrinthe de ruelles étroites, bordées de maisons traditionnelles qui cachent souvent de véritables trésors architecturaux. Ici, chaque porte, chaque cour intérieure semble raconter une histoire.
C’est dans la Casbah que se trouvent certaines des plus belles mosquées d’Alger, entourées de médersas (écoles coraniques) et de mausolées qui jalonnent la visite.
Dominée par une citadelle datant du XVIe siècle, la Casbah est un voyage dans le temps, une immersion dans l’âme de la capitale.
On peut aisément y flâner toute une journée, se perdre dans ses ruelles, s’arrêter devant ses monuments, et ressentir l’atmosphère unique d’un quartier qui reste, plus que jamais, l’un des symboles d’Alger.

-2-la Mosquée Ketchaoua
La mosquée Ketchaoua ou mosquée Ketchawa : جامع كتشاوة, en berbère :
ⵜⴰⵎⵣⴳⵉⴷⴰ ⵏ ⴽⵞⵞⴰⵡⴰ, tamezgida n Keččawa) est une mosquée historique faisant partie du patrimoine classé de la basse casbah d’Alger.
Construite en 1436, elle aurait été massivement remaniée au XVIII siècle sous le gouvernement du Dey Hussein. Elle l'est à nouveau au XIX Siècle, après sa réquisition en 1832, pour être affectée au culte catholique durant la période coloniale sous le nom de cathédrale Saint-Philippe ; elle est ainsi démolie et reconstruite suivant les plans de l'architecte français Amable Ravoisié, qui lui donne sa structure physique actuelle. Elle connaît ensuite d'autres remaniements et restaurations sous l'égide de Jean Eugene Fromageau et d’Albert Ballu auquel on doit l'actuelle façade.
En 1962, elle redevient une mosquée. En 1992, elle est classée, avec l'ensemble de la casbah d’Alger, au patrimoine mondial par l'UNESCO.En 2008, la mosquée ferme pour travaux et elle rouvre en avril 2018
La Ketchaoua se situe dans la basse casbah, traditionnellement un lieu d'échange et de pouvoir de la Medina d’Alger. En effet le secteur concentre divers palais comme Dar Hassan Pacha — mitoyen de la mosquée et devenu l'ancien palais d'Hiver du gouverneur général de la période coloniale — et le Palais du Rais. C’est aussi le secteur du Dar soltan el kedim, ou palais de la Jenina, l'ancien palais du dey avant 1817 dont il subsiste une dépendance : Dar Azziza. Largement remanié durant la période coloniale, la basse casbah possède un quartier de style mauresque typique avec ses ruelles sinueuses qui tranche avec l'urbanisme colonial périphérique. Conformément à la vocation commerciale du quartier les ruelles autour de la mosquée Ketchaoua sont le siège d'un souk aux marchandises diverses




-3-Les palais de Dar Aziza et de la Jenina
Toujours à la Casbah, Dar Aziza est un palais situé place des Martyrs. Situé en face de la mosquée Ketchaoua, c’est le type même de la maison algéroise du 16ème siècle. Il servit de demeure aux régents d’Alger. Bien qu’il soit officiellement fermé au public, il est parfois possible de pénétrer dans sa cour selon le bon vouloir du gardien. Le palais de la Jenina est le plus vieux d’Alger. Jusqu’à 1817, il fut le centre du pouvoir. Détruit en 1844 par un incendie, il n’en reste que des parties, dont Dar Aziza.



-4- La Basilique d’Alger : Notre Dame d’Afrique
Dominant la baie d’Alger du haut de ses 125 mètres, la Basilique Notre-Dame d’Afrique est l’un des joyaux emblématiques de la capitale.
Perchée au sommet d’une falaise, cette église catholique romaine du XIXᵉ siècle attire autant par sa spiritualité que par son architecture singulière.
Conçue par l’architecte français Jean-Eugène Fromageau, elle adopte le style romano-byzantin, similaire à celui de sa « sœur jumelle », la célèbre Notre-Dame-de-la-Garde de Marseille. Sa silhouette majestueuse et son dôme caractéristique se découpent dans le ciel, offrant aux visiteurs un spectacle saisissant.
À l’intérieur, on découvre des mosaïques et vitraux d’une grande finesse, témoins du savoir-faire artistique de l’époque. Une messe quotidienne en français y est célébrée, mais la plupart viennent surtout pour profiter de la vue panoramique exceptionnelle sur Alger et la Méditerranée.
Un lieu à la fois spirituel et culturel, qui incarne à merveille le dialogue des cultures et la richesse patrimoniale de l’Algérie.
Une étape incontournable de tout voyage à Alger.



-5- Le Musée national des beaux-arts
Impossible de visiter Alger sans franchir les portes du Musée national des Beaux-Arts. Véritable trésor culturel, il est considéré comme le plus grand musée d’art du Maghreb et d’Afrique, abritant plus de 8 000 œuvres.
Érigé en 1927, il surplombe fièrement le Jardin d’Essai du Hamma, offrant un panorama exceptionnel à la fois sur la baie d’Alger et sur l’un des plus beaux jardins botaniques du monde.
À l’intérieur, le musée dévoile une collection impressionnante :
- Peintures, dessins et gravures retraçant différentes époques,
- Sculptures et mobilier ancien d’une grande richesse,
- Céramiques, verreries et objets d’art décoratif,
- Sans oublier une précieuse collection de numismatique.
Lieu de mémoire et de transmission, le musée conjugue patrimoine algérien et influences universelles, faisant dialoguer l’art local et international. C’est un incontournable pour comprendre la diversité et la profondeur de l’héritage artistique de l’Algérie.







Article proposé par Mme Nayla / J / Hora mag
HORA magazine / ZigZag – Alger / AOUT.2025