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LA FEMME HORA DU MONDE

par horamagazine

ASSIA DJEBAR /romancière écrivaine et l’un des auteurs les plus reconnus du Maghreb

Assia Djebar

 

Fille de Bahia Sahraoui et de Tahar Imalhayène, instituteur, Fatima Zohra Imalayène nait le 30 juin 1936 à Cherchell en Algérie. Elle grandit à Mouzaia, dans le nord du pays, et étudie dans une école française puis une école coranique. Au collège de Blida, elle apprend l’anglais, le latin et le grec ancien.

Après l’obtention de son baccalauréat, Fatima entre en hypokhâgne à Alger puis en khâgne à Paris. En 1955, elle commence à étudier l’histoire à l’École normale supérieure de jeunes filles à Sèvres ; elle est la première musulmane et la première Algérienne à intégrer l’école. L’année suivante, suite à sa décision de participer à un mouvement de grève, elle est exclue de l’école. Alors, à vingt ans, elle écrit, en français, son premier roman, La Soif, et choisit le pseudonyme Assia Djebar (Assia : la consolation ; Djebar : l’intransigeance) pour ne pas choquer sa famille.

 

Assia Djebar épouse Ahmed Ould-Rouis, écrivain, et quitte la France pour retourner vivre au Maghreb. Elle enseigne l’histoire moderne et contemporaine pendant quelques années à Rabat avant d’obtenir, en 1962, un poste à l’université d’Alger. On lui impose alors d’enseigner en arabe littéraire, ce qu’elle refuse. Dans les années suivantes, elle retourne vivre principalement en France et se remarie avec Malek Alloula, écrivain algérien.

En parallèle, Assia continue à écrire et publie des romans, un recueil de poésie et une pièce de théâtre : Les Enfants du Nouveau Monde (1962), Les Alouettes naïves (1967), Poèmes pour l’Algérie heureuse (1969), Rouge l’aube (1969). Souvent autobiographiques, ses livres, toujours écrits en français, se situent pour partie pendant la guerre d’Algérie et s’attachent au rôle et au statut des femmes pendant cette période.

 

A partir des années 70, Assia Djebar se consacre pendant quelques années au cinéma et réalise La Nouba des Femmes du Mont Chenoua, film tourné dans les montagnes algériennes en 1976 avec lequel elle remporte le Prix de la Critique internationale à la Biennale de Venise. En 1982, elle réalise le court-métrage La Zerda ou les chants de l’oubli. Elle se replonge ensuite dans l’écriture, publiant à nouveau romans et nouvelles inspirés de sa propre histoire et de celle de son pays.

En 1999, Assia est élue membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Le 16 juin 2005, elle est élue à l’Académie Française. Cette élection fait d’elle la cinquième des huit femmes élues à l’Académie française depuis sa fondation, sur 700 membres.

Depuis 2001, elle enseignait au département d'études françaises de l'université de New York.

Assia Djebar meurt le 6 février 2015 à Paris. Elle est considérée comme l’une des auteurs majeurs du Maghreb.

HORA magazine lui rend Hommage et car pour toutes algériennes et algériens elle est et le restera-LA FEMME HORA DU MONDE –

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