DEVOIR DE MEMOIRE
La Déclaration
Du 1er Novembre 1954
Aussi connue sous le nom de manifeste du FLN, est le premier appel adressé par le Front de libération nationale (FLN) au peuple algérien, en liaison avec la journée d'action de la « Toussaint rouge », marquant le début de la guerre d'indépendance de l'Algérie.
Le 1er novembre 1954, l'insurrection dans les Aurès étais le point de départ de la guerre d'Algérie.
La guerre d'indépendance de l'Algérie éclate le 1er novembre 1954 avec la Toussaint rouge, une série d'attentats commis par le FLN (front de libération nationale) qui souhaite émanciper le pays de la présence française. L'Algérie est en effet une colonie française depuis 1830.
Durant la nuit du dimanche au lundi 1er novembre 1954, plusieurs dizaines d’actions armées, notamment dans les Aurès (est) ont été menées un peu partout en Algérie, à l’époque colonie qui deviendra une des plus sanglantes et grandes insurrections et révolutions du XXe siècle.
En effet, un quart d’heure avant l’heure « H », soit le dimanche 31 octobre à 23h45, une bombe artisanale a été posée sur la route reliant les villes de Boufarik et de Blida (à quelques dizaines de kilomètres au sud d’Alger) ainsi que sur la voie ferrée Ager- Oran, métropole de l’ouest du pays.
N’étant pas fortuit, le choix de la date du 1er novembre, qui correspond à la fête catholique de la Toussaint (la fête des morts), est symbolique. Ce choix a vu surtout un peuple resusciter et se soulever pour aspirer à une vie digne, loin du joug de l’humiliation et de l’oppression coloniale venue prétendre civiliser des populations indigènes.
Comme il est laborieux, difficile et délicat, voire impossible, de cerner en quelques lignes ou pages cet évènement déclencheur des « Évènements d’Algérie » (apprécions au passage l’amer euphémisme usité par la France), nous tenterons, dans le cadre d’un choix subjectif et d’un effort de synthèse de revenir sur quelques facettes de cet événement majeur et qui a inspiré tant d’autres luttes. Française, pour être ainsi l’amorce de ce
La plume génie du savoir a rédigé le texte fondateur pour accompagner notre lutte armée
Les instigateurs de la lutte ne se sont pas contentés d’enclencher un combat armé contre un empire colonial mais ont montré de la hauteur d’esprit et un certain intellect suivi de son génie en s’adressant à la conscience d’un peuple asservi et dominé.
Ce texte n’est autre que « L’Appel du 1er novembre » diffusé le jour-même du lancement de la lutte armée.
Deux éléments majeurs avais caractérisé cet Appel fondateur. Le premier est que dès le deuxième paragraphe, il évoque explicitement les décades de lutte, ne niant pas ainsi les combats passés, qui à vrai dire, ne se sont jamais arrêtés, voire très peu, depuis le début de l’occupation en juillet 1830.
De plus, les rédacteurs de l’Appel qui évoquent ce « peuple uni derrière le mot d’ordre d’indépendance et d’action », admettent dans une phrase lapidaire mais ô combien illustrative et emplie de résolution et de détermination
« qu’il est vrai, la lutte sera longue mais l’issue est certaine »
Notre patrie a payé le lourd tribut de la Guerre a travers ces enfants
Pas une famille algérienne n’a pas été endeuillée par la perte d’un être cher tombé au combat, ou pire encore, par la disparition de l’un de ses membres dont le sort est resté et reste encore méconnu, sans sépulture ni documents attestant sa mort ou son exécution.
En effet, le nombre des disparus et des morts a avoisiné selon des sources algériennes les 1,5 millions de personnes. Dans le camp opposé, celui des autorités françaises ou des historiens de l’Hexagone, l’on « admet » que ce ne sont pas moins de 300 mille à 400 mille Algériens qui ont péri, contre 27 500 soldats et 2 800 civils parmi les Européens et les pieds-noirs.
Cette guerre des chiffres, et indépendamment de l’exactitude des bilans, et de leurs manipulations à des fins propagandistes ou de glorification ou encore ou de dédramatisation, dénote que cette confrontation, inégale, au vu du rapport des forces, avait généré des déchirements humains et des plaies béantes qui sont restées ouvertes pendant de longues décennies, voire qu’elles ne se sont jamais refermées.
N'oublions pas les
Fidayates maquisardes, moussabilaths, moudjahidettes
Ces femmes algériennes horaths
Qui ont données leurs vies pour que l’Algérie soit indépendante
N’oublions pas le coup de génie fut celui de mettre sur pied une sélection nationale algérienne de football compétitive et composée de professionnels évoluant tous en championnat de France et dont certains évoluaient et étaient des titulaires indiscutables en équipe de France. Ce projet qui a tant porté la voix de l’Algérie et qui a tant apporté à la Révolution avec un impact psychologique et social certain en France et partout dans le monde, grâce aux prouesses techniques des « dribbleurs de l’Indépendances » mais aussi à leur maturité politique et à leur conscience nationaliste.
Nous pouvons encore s’étaler davantage en revenant sur la dimension médiatique avec la création du journal Al-Moudjahid, porte-voix de la Révolution, à Alger dans un premier temps avant qu’il ne soit transféré à Tunis en 1957, ou encore le lancement de la « Voix de l’Algérie » (Sawt al Jazair) à Radio Tunis avec la voix envoutante au verbe mobilisateur de Aissa Messaoudi, le zeitounien.
Autant de facettes et de d’aspects, nombre de femmes et d’hommes, épris de liberté et assoiffés de dignité, qui ont consenti de lourds sacrifices et qui ont gravé en lettres d’or et pour l’éternité leurs actes de bravoure dans le Panthéon du combat, pour que vive la Nation algérienne – dont certains lui dénient le droit d’exister, plus de six décades plus tard – et à qui la Patrie est reconnaissante.
Toutefois, s’il y a un nom à retenir d’un seul combattant, ça sera celui du peuple algérien, unique héros, qui avec les mains nues, dans le dénuement et la misère matérielle la plus totale, a su se soulever et se dresser, en « aspirant vivre » dignement, pour « briser les chaînes » et voir « les ténèbres se dissiper », répondant ainsi à l’appel de son destin.
Aujourd’hui cet appel raisonne tjrs en toi en moi en nous peuple Algérien vaillant
Notre mère l’Algérie fière de ces enfants ayant combattus pour que nous vivions aujourd’hui libres en toute dignité en toute unité
La date de l’enclenchement de la Révolution algérienne marqua aussi bien la continuité d’une lutte que le début d’un embrasement généralisé qui aboutira, sept ans et demi plus tard, à l'indépendance.
Tahya al djazair
Djazairya wa aftakhir
Vive l’Algérie
Algérienne et Fier
Editorial de Mr. Fethy Mechetti / President fondateur et rédacteur en chef