MERIEM FEKKAI / chanteuse algérienne
HOMMAGE
A
MERIEM FEKKAI
Chanteuse Algérienne
Meriem Fekkai entrepreneur
très tardivement le chant. Sa première apparition fut sur un plateau artistique
grandiose, un samedi 24 août 1929 à Alger aux côtés de Mahieddine, Sassi et
Chabha, une grande chanteuse kabyle de l’époque.
Originaire de Biskra. Mériem
Fekkaï El Biskriya est née à Alger. Son genre de M`samaa, typiquement
féminin, est inspiré de celui de Mâalema Yamna, laquelle a été
son principal modèle, viendra ensuite Cheikha Tetma qu`elle ne quitta pas d`une
semelle durant une grande partie de sa vie.
Elle a apporté un plus dans la
composition de son ensemble artistique, qu`elle constituea à partir de 1935, en
introduisant une forme de prestation musicale et dansée tout à fait nouvelle,
car jusque-là les cheikhates ne s`occupaient pas de la fête ballet
traditionnel qui se faisait tantôt d’une manière spontanée, tantôt sur demande
de la famille organisatrice de
La cérémonie.
Elle s`intéresse précisément à
ce côté du fait qu`elle débuta sa carrière en qualité de danseuse à l`occasion
des fêtes familiales, mais également en
Intermède des spectacles organisés par Mahieddine
Bachetarzi, notamment à partir de 1928, période au cours de laquelle il
présidait aux destinées de la Société Musicale El Motribiya.
Chanteuse est un métier qu`elle entreprit très tardivement. Elle a figuré sur
un plateau artistique grandiose, le samedi 24 août 1929 à Alger aux côtés de
Mahieddine, Sassi et Chabha, une grande chanteuse kabyle de l’époque. La,
elle s`affirma réellement, comme une artiste complète, car, aux talents de
chanteuse, s`ajoutent ceux de danseuse
Traditionnelle, agile élégante d`une beauté incomparable .
Elle envoûta son public et les organisateurs, car une
étoile nouvelle est née, qu`il fallait compter avec elle. A l`époque, outre Mériem
Fekkaï, Yamna et Tetma, il y avait également Fettouma El Blidiya, Cheikha
Zahia, Leila Fatah (L. Mouti) Soltana Daoud (Reinette l’Oranaise) et Zohra el
Fassia
Pour les Cheikhs genre mdih, qu`on n`appelait pas
encore Chaâbi, il y avait cheikh Abderrahmane El-Meddah, cheikh Mustapha
Driouch, cheikh Mamad Benoubia, Reghaî Abderrahmane dit cheikh Saîdi, cheikh
Mahmoud Zaouch, cheikh EI-Hadj M`hamed El-Anka et son maître cheikh Nador
(Mustapha Saîdi) qui était déjà décédé en 1926, pour ne citer que ceux –
la.
Pour la musique andalouse, l`activité était intense
également avec la suprématie de la société El-Motribia, la société
El-Andaloussia au sein de laquelle figuraient Mohamed Fakhardji, El
Djazaîria, El-Ghernata ; voyait le jour aussi El Mossilia.
Ayant une instruction moyenne, elle compensait ce handicap par sa grandeur
d`âme et son comportement
Social sa maison était le lieu de rencontre de beaucoup
d’artistes
Aimable et très accueillante, elle fut aidée par son entourage familial et plus
particulièrement par son mari, Si Abdelkrim Belsenane, qui ne ménagea aucun
effort pour son épanouissement artistique. Ils ont vécu une quarantaine
d`années ensemble sans laisser d`enfant. Mériem Fekkaïchoisissait sa
clientèle parmi les familles bourgeoises d`un niveau social élevé ; fils
programme, de ce fait, ne désemplissait jamais durant les étés, en après-midi
(dhella) ou en soirée (sahra).
Son programme de chants était composer de poésies du
genre Aroubi et Hawzi, des
Morceaux légers (nqlébète) du classique andalou.
Elle
donné leur chance à toutes les belles voix qui l’entouraient. Elle avait,
pendant une longue période, permis à Fadila Dziria d`interpréter tous
les Istikhbarates, préludes aux chants qu`elle programmait pour son ensemble à
l`occasion de toutes ses prestations.
Ses succès étaient en grande partie ceux de Yamna ou de Tetma, car puises dans
le patrimoine hawzi tlemcénien ou aroubi algérois. Mériem Fekkaï se
démarquer, malgré tous des autres, par l`interprétation à l`unisson de la
quasi-totalité des chants.Le Dakhli Msammaî Rana Djinek, chant de
bienvenue à la mariée reste son chef-d`ouvre avec El qelb bete sali et Mene
houa Rohi ou Raheti du poète tlemcénien Ibn Msaîeb. Mériem Fekkaï
sortait rarement en dehors d`Alger, sauf pour des visites amicales ou
familiales à
Tlemcen ou encore a Miliana pour l’Aid El-Adha.
Elle était une cinéphile très avertie. Elle ne ratait jamais son après-midi
cinéma et les premières de films qui passaient à Alger. Elle mourut le 18
juillet 1961.
HORA magazine l’honneur et lui rend Hommage une hora parmi tant
de horath Algériennes
Article proposé
par notre correspondante / Mme Alba /S –