Chérif Guellal
L’élégance diplomatique au service de l’Algérie

Figure méconnue du grand public mais essentielle dans les coulisses de la diplomatie algérienne, Chérif Guellal fut le tout premier ambassadeur d’Algérie aux États-Unis, dès 1963, à tout juste 31 ans. Né à Constantine en 1932, issu d’une famille militante originaire de Sidi Okba, il incarne une génération brillante formée dans le feu de la révolution.
Polyglotte, raffiné, cultivé et redoutablement efficace, il devient rapidement un acteur-clé du lobby algérien à Washington, tissant des liens directs avec les Kennedy, Lyndon B. Johnson et les puissants cercles de la haute société américaine. Surnommé « gentleman glamour » par la presse de l’époque, il allie avec brio élégance mondaine et nationalisme militant.

Ambassadeur, conseiller économique, lobbyiste pour Sonatrach après 1971, il défend l’Algérie dans les arènes internationales avec une modernité rare, mêlant stratégie, influence et intelligence relationnelle. Sa déclaration à l’université de Georgetown en 1964 reste gravée :
« Nous souhaitons être maîtres dans notre pays et non pas de petits partenaires des grandes puissances. »

Décédé, le 7 avril 2009 à l'hopital militaire d’Ain Naadja à Alger, des suites d'une longue maladie due à une leucémie et inhumé au Carré des martyrs à El Alia à Alger
Chérif Guellal

Laisse l’image d’un diplomate d’exception, à la croisée du prestige et du patriotisme. Un pionnier de la diplomatie révolutionnaire, comme il en existe peu.
Gloire a nos chouhada
Vive l’Algérie
Tahya el djazair
HORA magazine / HOMME DU MONDE / HOMMAGE / Juillet 2025