La capitale regorge de savoir-faire et démontre son aptitude à briller dans de nombreux domaines. HORA magazine a rencontré un couple passionné
Par le chocolat
Ils étaient convenus de tenter l’expérience d’ouvrir une chocolaterie à Alger, de fabriquer leurs chocolats d’essence belge et de les faire découvrir à leurs compatriotes.
Sous le nom ((Le Petit Sablon))
Car c’est dans ce quartier de Bruxelles que se regroupent les grands chocolatiers.
Notre curiosité nous guide à pousser la porte de cet espace unique au vieux kouba -Alger, et on s’est laissé porter par les parfums du sucre et du chocolat.
Immersion dans le monde de l’artisanat à travers leur belle histoire
Comment est née la chocolaterie et confiserie artisanale.
'’Le Petit Sablon’’ d’Alger ?
Après maintes réflexions, mon épouse et moi avons convenu de tenter l’expérience d’ouvrir une chocolaterie à Alger, de fabriquer nos chocolats d’essence belge et de les faire découvrir à nos compatriotes. Nous avons déménagé et nous nous sommes installés au Vieux-Kouba. Nous avons pris pour dénomination Le Petit Sablon, car c’est dans ce quartier de Bruxelles que se regroupent les grands chocolatiers.
Dans notre atelier, nous élaborons de succulentes gourmandises. Nos préparations « maison » telles que le praliné à l’ancienne, le gianduja, la pâte d’amande, l’extrait de café et la purée de fruit enrichissent nos recettes et font la particularité de nos produits artisanaux.
Nos chocolats sont proposés sous les formes les plus généreuses (pralines, tablettes, figurines, sculptures artistiques…) et nos pâtes de fruits sont préparées à base de fruits de saison.
C’est avec notre savoir-faire, notre passion, nos compétences, notre rigueur dans le geste, le choix des meilleurs ingrédients et le respect de l’hygiène que nous offrons des produits de qualité supérieure à notre clientèle.
Pour cela, nous avons approché ce couple fondateur
Voici le portrait par Mme Nassima Touisi Semmad.
Je suis ingénieur agronome, spécialisée en technologie alimentaire et auteur. Après une carrière dans l’administration et l’enseignement, et avec la collaboration de mon époux, monsieur Taouffik Semmad, j’ai ouvert une maison d’édition, à Alger. Nous avons fait des recherches, restauré et édité des contes du terroir algérien ainsi que mes propres écrits (roman, contes pour enfant et poésie).
Nous avons aussi réalisé des expositions de mes poésies illustrées et sérigraphiées par mon époux, à Alger et à Bruxelles où j’ai longtemps résidé.
En Belgique, j’ai continué à écrire essentiellement de la poésie et à suivre des cours d’histoire de l’art. Puis, quelques années plus tard, et parce que j’évoluais dans ce pays réputé par sa BD, sa culture, sa gastronomie, ses confiseries et surtout son excellent chocolat, j’ai décidé de me reconvertir en artisan chocolatier-confiseur.
Pourquoi ce choix ? Tout bonnement, parce que j’aime déguster du bon chocolat.
Accompagnée de mon époux, j’ai suivi des études de deux années en tant que Chef d’entreprise en chocolaterie et confiserie et j’ai baigné quelques temps au sein de chocolateries de renom, telles que Wittamer et Passion Chocolat, où j’ai beaucoup appris.
Ma motivation
Il m'a toujours été difficile de dire pourquoi j'aime écrire, rester dans mon silence et me raconter une histoire avant de la dire aux autres. Je ne suis jamais arrivée à expliquer ce qui me motive et me pousse à aller à la rencontre de mes peines, de mes joies, de mes émotions, les transformer en mots et les étaler sur une feuille blanche. J'aime à le faire et c'est seulement cela. Je me sens juste heureuse d'être avec mon imaginaire, de réinventer un monde, de l'écrire et de le raconter.
Il m'est aujourd'hui difficile d'affirmer pourquoi j'aime mon métier de chocolatier. Je l’ai découvert en Belgique, je l’exerce aujourd’hui en Algérie et il continue à tant me passionner.
Ce que je sais de lui est qu’il est vraiment contraignant, répétitif et parfois très physique. Il faut avoir beaucoup de force pour étaler du massepain en utilisant un lourd rouleau en acier. Se tenir debout pendant toute une matinée et rester dans la même position à mouler est fort épuisant et lassant. Démouler et mettre les pralines soigneusement dans les bacs demande beaucoup de délicatesse et surtout de patience.
Mais toutes ces contraintes et difficultés n’enlèvent en rien à sa beauté. « Tripatouiller » dans le chocolat reste un réel plaisir. Le voir ruisseler, le sentir, le toucher, s’en remplir les mains et sentir le chocolat est loin d’être incommodant. Bien au contraire, le travailler, l’embellir et le valoriser est un pur ravissement.
Être chocolatier-confiseur, c'est rester dans son imaginaire et faire ressortir sa créativité. On se réinvente son propre métier avec la même ardeur et on s’envole vers d'autres émotions, un autre monde plus palpable, avec d'autres couleurs, d'autres formes et différents goûts.
Le métier du chocolatier est réellement une histoire de passion qui invite à aller chercher ce qu'il y a de plus beau en soi pour le transformer et le servir aux autres.
Et le portrait par Mr Taouffik Semmad.
Je me nomme Taouffik Semmad. J’ai effectué des études en communication visuelle à Alger. J’ai également suivi deux autres cursus en dessin, peinture et miniature-enluminure.
Par la suite, en ex-URSS, en Belgique et au Canada, j’ai effectué des études en communication visuelle – publicité, en animation 2D/3D et dans la gravure — estompe.
J’ai eu une carrière en tant que graphic-designer, publicitaire, plasticien et concepteur de polices de caractère typographiques et de pictogrammes.
J’ai passé toute ma carrière professionnelle à Bruxelles et à Montréal.
Au cours de mes voyages, j’ai eu l’occasion de découvrir différentes cultures, les arts et la gastronomie dont le chocolat.
Parmi les chocolats que j’ai savourés dans le monde, je trouve que le belge est l’un des meilleurs. J’ai toujours été intrigué par la qualité impressionnante et la saveur des chocolats, des pralines et des confiseries.
Cela faisait plusieurs années que je voulais me lancer dans cette aventure qui est une tradition séculaire en Belgique.
Des années plus tard, vers la fin de ma carrière dans la publicité, j’ai décidé d’effectuer une première approche en m’inscrivant à un workshop consacré au travail du chocolat. J’en ai été séduit et, accompagné de mon épouse, madame Nassima Touisi, je me suis inscrit en cours de chocolaterie et confiserie. Après deux années d’étude, j’ai obtenu mon diplôme de chef d’entreprise dans ce domaine. Aussi, j'ai pu parfaire mon apprentissage en évoluant quelque temps dans différentes chocolateries bruxelloises artisanales telles que Wittamer et Passion Chocolat.
Ma motivation :
Tout d’abord, j’aime déguster et apprécier le chocolat. J’aime aussi effectuer des recherches de nouvelles saveurs en combinant le chocolat avec différentes épices, plantes et fruits. Ce travail de recherche me passionne. Ma satisfaction serait de voir mes créations appréciées.
Je me passionne également pour les formes artistiques, réalisables techniquement. En résumé, ce qui me fascine est la combinaison de la saveur en synergie avec la matière et de la forme.
Donc si vous aussi, vous êtes à la recherche de finesse, d’excellence et de la plus parfaite combinaison entre saveur, texture et apparence, n’hésitez pas à venir nous visiter !
HORA magazine / décembre 2024