Sent’Or

le monde des joaillers

Le Monde de la Joaillerie

 

C’est une artiste hors du commun. La première femme suédoise à percer dans le monde de l’orfèvrerie, longtemps monopolisé par les hommes. Elle est sans doute la plus célèbre orfèvre de l’ère d’après-guerre. C’est Vivianna Torun Bülow-Hübe, née le 4 décembre 1927 à Malmö et morte le 3 juillet 2004 à Copenhague.

 

C’est une joaillière suédoise, l’une des plus importants orfèvres suédois du XXe siècle et la première femme orfèvre à avoir acquis une renommée internationale. 

Elle a fait ses études à L’Académie des Arts Industriels de Stockholm de 1945 à 1950. Elle a forgé davantage son talent à l’école des Beaux-Arts, des métiers d’Arts et du Design à l’Institut Royal de Technologie de Stockholm.

En 1951, elle ouvre son atelier d’orfèvrerie et devient la première femme suédoise à concurrencer les hommes dans le monde de joaillerie.

A la même année, la maison scandinave pour la verrerie et le cristal « Orrefors » lui commande une ligne de bijoux en argent. Un exploit qui lui a valu, en 1954, la médaille d’argent de la Xème Triennale de Milan pour ses créations qui sortent de l’ordinaire.

 

 

 

 

 

En 1956, Vivianna Torun Bülow-Hübe part en France pour s’installer à Paris puis deux plus tard à Biot. Entrain de ramasser des galets au bord de la mer, elle croisa Picasso. Ce dernier ébloui par ses créations, il lui obtint une exposition personnelle à Antibes en 1958.

 

 

 

 

 

 

Le Célèbre BODY SCULPTURE

1951-1958

 

 

Le Collier CHRISTIES

1956

 

 

 

 

 

 

 

Le Collier MOBILE

1954-1959

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Grace à cette élégance remarquable et son art inouï dans la confection de ses œuvres, Vivianna Torun Bülow-Hübe reçoit la médaille d’Or de la XIIe Triennale de Milan en 1960, ainsi que le prix le plus convoité par les designers nordiques le Prix Lunning. 

Sa ferveur et son acharnement pour que son art se distingue d’entre ses confrères joailliers, Vivianna Torun ne cesse d’étonner le monde. Un atout qui avait suscité la curiosité du designer danois, le spécialiste du travail de l'argent, créateur d’une marque de bijoux de luxe et produits décoratifs d’intérieur, le célèbre Georg JENSEN. En 1967 et les années à suivre, elle crayonne et crée pour lui une série d’œuvres inédites en bijoux et montres de luxe, or, argent et acier.

Parmi ses créations les plus exceptionnelles, on cite la montre Vivianna, les colliers et boucles d'oreilles Dew Drop, ou encore le bracelet Mobius.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Montre Vivianna

1961

 

 

                                                                                          Boucles d'oreilles et collier DEW DROP

 

 

 

 

Le Bracelet MOBIUS

 

 

 

 

 

 

 

En 1968, Vivianna Torun Bülow-Hübe s’installe en Allemagne, et ouvre un atelier où elle dessine des céramiques pour Hutschenreuther et des verreries pour l’entreprise Löhnberg.

En 1978, elle décide de migrer encore plus loin, en Indonésie, dans la ville de Djakarta, où elle ouvre un atelier de création et travaille en parallèle dans le consulting en Design.

En 1983, elle est nommée Orfèvre Honoraire par la société Suédoise d’Argenterie Contemporaine. 

Vivianna Torun Bülow-Hübe s'inspire des formes naturelles comme les tourbillons, les feuilles ou le mouvement de l'eau. Ses œuvres aux lignes courbes et épurées, réalisées dans des matériaux inusités auparavant sont influencés au fil des années de plus en plus par l’art de la sculpture. Ses œuvres ont atteint une célébrité́ internationale et ses pièces furent portées par des artistes comme dont Ingrid Bergman, Brigitte Bardot et Billie Holiday.

Sous l’effet d’une inspiration imprévisible ou simplement une intervention divine pour créer quelque chose d’inédit, la ligne de bijoux de Vivianna Torun Bülow-Hübe est intemporelle, belle et continue d'inspirer de nombreux bijoutiers encore aujourd’hui.

Aujourd’hui, son travail est exposé dans de nombreux musées dans le monde, dont le Musée des Arts Décoratifs de Paris, les salles d’exposition à Biot. Et bien d’autres.

 

                                         

 

Article de -Mme Hassina Takilt – Directrice Adjointe de la rédaction –HORA mag – Alger –