FEMME HORA DU MOIS

par horamagazine

Dr Yasmine Belkaid

Dr -YASMINE BELKAID

 

Plusieurs Algériens brillants et ingénieux ont pu se distinguer et avoir un nom dans des pays étrangers grâce à leur invention, innovation, idée ou découverte. On citera à titre d’exemple, une immunologiste algérienne sous le nom de : Yasmine Belkaïd, Ph. D’est, c’est une immunologiste algérienne et chercheuse principale à l'Institut national des maladies allergiques et infectieuses (National Institute of Allergy and Infectious Diseases, NIAID, au NIH). Elle est également professeure associée à l'université de Pennsylvanie.

 

Sa Biographie

Yasmine Belkaïd nait en 1968 et grandit à Alger. Elle est la fille de l’ancien ministre de la Communication et de la Culture, Aboubaker belkaïd, assassiné par les terroristes le 28 Septembre 1995 au square Port Saïd, en contrebas de la casbah alors qu’il se rendait à une rencontre avec les anciens de l’ALN. 

Sortie de l’université de Bab Ezzouar, vers le début des années 1990. Elle obtient un baccalauréat universitaire en sciences et un master en biochimie à l'université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene. Elle passe ensuite un DEA (un diplôme d'études approfondies) à l'université Paris-Sud. 

En 1996, à l'institut Pasteur où elle a travaillé, elle soutient sa thèse de doctorat sur les réponses immunitaires au parasite Leishmania

Ensuite, elle décroche une bourse postdoctorale au laboratoire des maladies parasitaires au NIAID, (Institut national américain des allergies et des infections) et approfondit ses recherches sur la régulation immunitaire pendant l’infection par la Leishmania

En 2002, elle rejoint la section d'immunologie moléculaire à l’hôpital pour enfants de Cincinnati « the Children’s Hospital Research Foundation » en tant que professeur adjoint

En 2005, elle retourne au NIAID en tant que chercheuse titulaire au laboratoire des maladies parasitaires, à la tête de la section immunologie.

En 2008, elle devient professeure auxiliaire à l'université de Pennsylvanie.

SES EXPLOITS

Parmi ses exploits, en 2013, Yasmine Belkaïd a reçu la médaille d'or de l'Union internationale de biochimie et de biologie moléculaire.

En décembre 2016, aux côtés de trois autres lauréats, Dr Françoise Benoit-Vical,  Dr Olivier Neyrolles, et Pr Patrice Courvalin, reconnus internationalement par l’institut Pasteur, France, pour leurs travaux de recherche sur les maladies tropicales et négligées, l’immunologie et la résistance aux médicaments, trois domaines majeurs pour la santé mondiale, Yasmine Belkaïd reçoit le prix Sanofi de l’Institut Pasteur, qu’est décerné tous les 5 ans aux personnes qui innovent dans les sciences du vivant et la recherche biomédicale

Elle s’était illustrée avec ses travaux sur la relation entre le système immunitaire et le microbiote, qui ont permis, grâce à l’équipe qu’elle dirige, la découverte de mécanismes fondamentaux qui favorisent la persistance des microbiotes au sein du tissu. Elle s’est intéressée particulièrement à l’importance du microbiote intestinal et cutané dans la réponse immunitaire aux agents pathogènes et le contrôle des réponses vaccinales. Elle a également mené des recherches sur d’autres parasites comme Toxoplasma gondii, Cryptosporidium et Microsporidium spp.

A la même année, Yasmine Belkaïd a été élue Membre de l'Académie américaine de microbiologie.

En 2017, elle reçoit le Prix Emil von Behring, de l'université de Marbourg, doté d'un montant de 25 000 euros. Le prix consiste en une médaille avec un portrait du célèbre médecin.

En début du mois de février de la même année, l’Académie nationale américaine des sciences l’a élue membre à vie pour ses réalisations distinguées et continues dans les recherches originales en immunologie. Elle a été parmi les 21 associés étrangers qui ont rejoint cette importante institution de recherche, qui comprend 2280 membres actifs et 475 associés étrangers, non américains. Une belle consécration pour cette femme du savoir.

En 2019, à la 5e journée annuelle de recherche sur les Maladies Immunologiques Inflammatoires à New York a été organisée par Weill Cornell Medicine dans le Belfer Research Building. Ce symposium annuel qu’est en l'honneur de feu Lloyd F. Mayer, un prix Mayer est décerné chaque année. 

Yasmine Belkaïd a reçu le prix Lurie Mayer en sciences biomédicales pour ses réalisations exceptionnelles en recherche biomédicale. 

En 2020, elle a pris une position au sein de l’AAAS (l'American Association for the Advancement of Science, l'Association américaine pour l'avancement des sciences) un programme qui reconnaît les scientifiques, les ingénieurs et les innovateurs qui ont été reconnus pour leurs réalisations dans toutes les disciplines.

En 2021, Yasmine Belkaïd a remporté le prix Robert Koch Award de La Fondation Allemande, Robert Koch pour son édition 2021, qui est l’une des récompenses scientifiques les plus prestigieuses d’Allemagne. Elle a été récompensée lors d’une cérémonie organisée à Berlin, pour ses recherches révolutionnaires sur l’importance des bactéries microscopiques pour le système immunitaire et le rôle du tissu microscopique l’épithélium intestinal dans la formation des bactéries microscopiques et leurs effets associés aux maladies infectieuses et inflammatoires.

« La même institution a indiqué que « les recherches de Yasmine Belkaïd ont montré de manière concluante comment les bactéries qui habitent nos intestins et notre peau contrôlent les bactéries intestinales commensales et notre système immunitaire, nous aidant ainsi à lutter contre les agents infectieux ainsi qu’à accepter la nourriture comme facteur défensif ».

 

En mettant en évidence les molécules essentielles à la croissance des microbes, Dr Yasmine Belkaïd ouvre la voie aux cibles thérapeutiques pour développer les médicaments innovateurs.

 

Au sein du NIH où elle travaille encore, Les membres de son équipe du NIAID, tous jeunes chercheurs, reconnaissent en elle un très bon capitaine qui les encourage à innover. Pour elle la recherche est un travail d’équipe, de dialogue et de communication. Elle les encourage aussi à donner le meilleur d’eux même. Elle laisse modestement glisser « qu’elle apprend plus avec son équipe que celle-ci n’apprend d’elle. »

Une success story qui inspirera certainement de nombreux jeunes scientifiques.

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