Suivez l’interview Siham FADLI journaliste et directrice de la Radio Rameem
Siham FADLI
Une femme exceptionnelle, alliant force et générosité, se démarque par sa solidarité, sa fraternité, sororité et son courage inébranlable. Son histoire captivante incarne la résilience et l'altruisme, une source d'inspiration pour toutes et tous.
— Qui est Siham FADLI ?
Journaliste, j’ai mis ma plume et ma voix au service des grandes et nobles causes déterminée à les faire entendre.
Née à Constantine en Algérie, ainée d’une fratrie de quatre frères et une sœur, j’ai fait mes études secondaires et universitaires à Alger.
Ma voix restera la voix d’Alger la blanche étant la première voix qui a inauguré la radio EL BAHDJA en 1992. J’imagine qu’aujourd’hui certains s’en souviennent encore.
J’ai participé en tant que Journaliste à la revue El ATHIR qui était la revue de la radio Algérienne.
J’ai aussi été programmatrice et animatrice dès la création de la radio
El Bahdja et ceux pendant 10 ans.
J’ai complété ma formation en obtenant un Master 2 Journalisme tous médias à l’école supérieure de journalisme à Paris.
Le journalisme est une passion dévorante pour moi ce qui m’a poussé à fonder, la web radio « Radio Rameem », à Mérignac dans le sud-ouest de la France, cette radio a réuni autour d'elle nombre de journalistes, d’écrivains, de philosophes, de poètes du monde entier ou le mot d'ordre est tolérance, égalité et diversité pour une culture sans frontières.
Présidente de l'association Rameem, très engagée pour le vivre ensemble en paix au sein de la JIVEP (Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix) depuis 2018 et membre fondatrice du collectif JIVEP Nouvelle Aquitaine et ancienne chargée de communication de la JIVEP Bordeaux et Métropole, j’ai été nommée en 2021 par AISA ONG Internationale en qualité de coordinatrice du comité de la JIVEP (Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix).
Je suis à l’initiative des nominations des ambassadeurs et ambassadrices de la JIVEP, j’ai participé avec une grande fierté à la rédaction de la déclaration universelle du Vivre Ensemble en Paix.
Parallèlement depuis plus de 14 ans j’occupe des responsabilités en tant que cadre dans la sécurité privée.
—Siham FADLI vous avez occupé plusieurs postes de responsabilités, parlez-nous de cette belle traversée et qu’en gardez-vous de beau ?
En 1996 à Hydra en Algérie, j’ai créé avec une amie, une société d’import-export spécialisée dans le domaine de la bureautique et l’imprimerie « Siley Info ».
Ensuite nous avons créé une autre société dans le commerce de proximité à Bouchaoui en Algérie.
En 2000 installée en France j’ai créé une société « Sip Import-Export » à Bordeaux en France.
Quelques mois après j’ai ouvert un restaurant italien dans le centre-ville de Bordeaux en France.
En 2012 j’ai été nommée responsable d’agence de sécurité privée à Bordeaux, une première pour une femme dans le sud-ouest de la France.
Depuis, je suis toujours responsable de site dans la sécurité privée en France.
Mon expérience professionnelle m’a enrichi humainement et intellectuellement.
—Quel élément déclencheur qui vous a poussé à lancer à partir de Mérignac dans le sud-ouest de la France la radio Rameem dont vous êtes la fondatrice ?
Mon envie de partager et de communiquer mon poussés à créer cette Radio afin de donner une voix à tous ces amis.es qui portaient des projets et en particulier celui de la poétesse Algéro américaine Rachida Mohammedi qui m’a accompagné et soutenu durant les différentes étapes de sa création.
L’évidence m’a amené à créer cette plateforme radiophonique qui offre une Kyrielle culturelle.
En lançant cette radio, je voulais offrir une mosaïque sonore aux auditeurs et auditrices. Notre programmation est soigneusement conçue pour refléter la diversité musicale et culturelle dans le monde pour un meilleur vivre ensemble à travers ses nombreux chroniqueurs et ces chroniqueuses.
Parmi eux :
L’écrivaine Houda Darwish, Jacqueline Salam Hanna, Sanae El Falah, Rim Laredj, Corale Munioz, Pierre Cazenave, Rabah Khedouci et la participation d’honneur du grand réalisateur algérien Abdelghani Mahdaoui et autres chroniqueurs .es du monde et du grand Maghreb.
Je porte un grand intérêt aux médias et aux nouvelles technologies, j'ai donc intégré des innovations technologiques dans mon approche radiophonique.
Nous sommes une radio web et nous utilisons des outils numériques avancés pour diffuser nos émissions en direct sur Internet et interagir avec notre public via les réseaux sociaux et à travers nos podcasts diffusés sur toutes les plates formes de streaming.
Le lancement de la Radio Rameem représente donc bien plus qu'une simple station de radio pour moi, c'est une véritable aventure média qui vise à célébrer la culture l’art et l'innovation dans le monde. Je suis fière d'avoir pu créer cette plateforme radiophonique unique et j'espère que Radio Rameem continuera à émerveiller les auditeurs et auditrices avec sa programmation diversifiée et captivante.
—Siham FADLI, vous êtes aussi présidente de l'association Rameem qu’est-ce que vous pouvez nous dire par rapport à l’action et le but de l’association Rameem.
L’association RAMEEM a pour but de créer et d’assurer le fonctionnement d’une radio associative appartenant à la catégorie des web radios ;
Cette radio se veut pluraliste multiculturelle, au service de l’expression de l’information, de la promotion de la culture et l'art, la diversité et l’animation sur le plan musical, culturel, artistique, économique, sportif, associatif et social.
Notre volonté et nos engagements dans notre association sont :
La promotion et l’aide à la diffusion web d’artistes et d’artisans, et de leurs œuvres,
L’organisation de manifestations culturelles, artistiques et sociales,
L’animation et le partage de connaissances et de techniques artistiques ainsi que des actions en partenariats avec d’autres structures (associations, secteur public, institutions et commerçants, autres…).
Le développement d’un média indépendant ayant pour support une webradio composée d’un ou de plusieurs programmes diffusés sur Internet en utilisant les technologies du « streaming », ou sur tout autre média,
L’utilisation et le développement de toutes technologies multimédias permettant aux auditeurs d’interagir directement avec la radio,
L’organisation d’événements (soirées, rencontre débat, concert, spectacle ou autres…) visant à rassembler les adhérents.es, les auditeurs et auditrices de la radio et autre public pour faire la promotion de celle-ci ou faire valoir un événement particulier.
L’information et l’échange autour de l’actualité, ou même sur des sujets plus pointus, qu’ils soient culturels ou sociétaux.
L’association Rameem a mené des actions remarquables en faveurs de la promotion de toutes les cultures et surtout la culture algérienne à travers des rencontres-débats culturels, expositions artistiques et soirées musicales.
L’association Rameem est venue en aide aux étudiants en précarité totale pendant la pandémie.
Elle célèbre chaque année la Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix à travers ces ondes et dans plusieurs villes en France et ailleurs.
Elle a créé plusieurs partenariats avec les maisons des associations de plusieurs villes en France et à l’étranger.
Elle soutient la lutte et la prévention contre le cancer du sein chaque année dans le cadre d’octobre rose. Elle a participé dans deux éditions de la quinzaine de l’égalité et la diversité de Bordeaux Métropole ou elle a produit un film documentaire sur l’égalité Femme-homme dans la parentalité et un court métrage qui est diffusé sur France TV et qui traite la violence faites aux femmes.
—Vous étiez nommée en 2021 par AISA ONG Internationale la coordinatrice du comité de la JIVEP (Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix) Siham FADLI
En quoi a consisté cette journée et votre participation ?
Cette journée de la JIVEP marque un temps fort sur le plan international et du vivre ensemble en paix.
Elle a été proposée à l’ONU et à l’initiative du le Cheikh Khaled BENTOUNES le président d’honneur de AISA ONG Internationale soutenue par l’Algérie. Mandatée par l’ONU et adoptée à l’unanimité des 193 pays membres le 08 décembre 2017 dans sa résolution ARS72/130, elle est célébrée chaque 16 mai.
Mon engagement pour le vivre ensemble en paix au sein de la JIVEP a débuté en 2018, et depuis, je défends ce projet qui ne cesse de prendre de l'ampleur et de faire parler de lui partout dans le monde.
En 2020, en plein covid, j’ai célébré la JIVEP à travers ma radio (Radio Rameem), dans un direct qui a duré six heures avec la participation de plus d'une soixantaine d'intervenants et intervenantes du monde entier, ce qui a valu à Radio Rameem de devenir la première maison de la paix digitale.
En 2021, j’ai été nommée première coordinatrice de la Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix. J’ai pris cette mission à cœur, le pilotage des pôles de la JIVEP n’était pas facile mais avec l’aide et le soutien de tous les collègues cette mission a été menée à bien. Pour plus de précisions, consultez le bilan sur le site 16mai.org.
Parmi les évènements forts, je cite, mon déplacement pour la célébration de la JIVEP 2021 à Madrid en tant que coordinatrice internationale, ou j’ai organisé le plus grand récital poétique pour la paix avec la forte participation, de poètes et poétesses espagnoles, engagés en faveur de la paix.
Avec le collectif JIVEP Nouvelle Aquitaine nous avons planté l’arbre de la Paix (un olivier) dans la ville de Pessac dans le sud-ouest de la France, nous avons mené d’autres actions en faveur de la culture de paix.
J’ai eu l’honneur d’être gratifié par la France et l’Algérie pour mes actions en faveur de la paix.
— La Radio Rameem a été un support de premier ordre pour la JIVEP.
Durant six heure sans interruption en plein covid Vous avez fait intervenir plus de soixante personnes sur votre Radio que gardez-vous comme souvenir de cette journée unique dans son genre ?
Ce fut une performance dont je garde un merveilleux souvenir.
L’élan de solidarité témoignait par toutes les personnalités du monde ont par leurs voix créé une grande chaine d’union en faveur du vivre ensemble en paix.
—Siham FADLI vous êtes aussi cadre dans la sécurité privée depuis plus de quatorze ans, un domaine où les hommes sont prédominants quel message pourriez-vous transmettre aux femmes qui veulent approcher ces métiers masculins ?
En tant que cadre dans la sécurité privée depuis plus de quatorze ans, j'ai pu observer de près l'évolution de l'intégration des femmes dans ce domaine traditionnellement dominé par les hommes. L'intégration s'est faite progressivement, mais de manière positive.
Les femmes ont prouvé leurs compétences, leurs déterminations et leurs capacités à exceller dans les métiers purement connus comme masculins. Leur présence apporte une diversité précieuse et une perspective différente qui enrichit plusieurs secteurs d’activités.
Mon message aux femmes qui souhaitent approcher ces métiers est le suivant :
« Ne laissez pas les stéréotypes ou les barrières préconçues vous décourager. Vous avez autant le droit que quiconque d'exercer ces métiers et d'y réussir brillamment. »
— Est-ce que votre pays natal vous manque-t-il ?
Comme l’eau qui manque au poisson, l’Algérie est toujours dans mon cœur.
Ma famille me manque, mes amis.es me manquent, mes auditeurs et auditrices de la radio algérienne me manquent, les balades au bord de la méditerranée, les bonnes odeurs de nos plats traditionnels, les soirées culturelles, et surtout la vue de la baie d’Alger « El Bahdja».
–Quel message adressez-vous aux femmes algériennes ?
Soyez confiantes en vos compétences et en votre potentiel. Formez-vous, acquérez les connaissances nécessaires et mettez-vous en valeur. Ne laissez personne vous dire que vous n'êtes pas capables ou légitimes.
N'oubliez jamais que la diversité est une force et que votre présence contribue à l'évolution positive de notre pays. Alors, allez-y, poursuivez vos rêves et montrez au monde entier ce dont vous êtes capable de réaliser avec votre intelligence et vos compétences.
Dans les traces de nos ainées et en leurs mémoires militant pour l’égalité des genres.
— Que vous inspire le mot Hora ?
La liberté évoque la possibilité de faire des choix sans entraves, de jouir de droits fondamentaux et de vivre selon ses propres valeurs. C’est un principe central dans la société, souvent recherché pour favoriser l’autonomie et l’épanouissement individuel. Pour une femme la liberté signifie également la capacité de prendre des décisions autonomes sur sa vie, son corps et son avenir. Cela inclus l’égalité des droits, l’accès à l’éducation et la possibilité de poursuivre ses aspirations sans discrimination. La liberté englobe la reconnaissance et le respect de la diversité des choix de vies.
Cela me ressemble parfaitement.
— Quel message vous avez à transmettre aux lectrices et lecteurs de HORA magazine
Pour s'épanouir, les femmes peuvent envisager les conseils suivants :
Prioriser l'estime de soi en reconnaissant leur valeur et en cultivant la confiance en soi, définir des objectifs personnels pour un sentiment d'accomplissement, cultiver des relations saines en s'entourant de personnes positives, équilibrer vie professionnelle et personnelle pour éviter le surmenage, investir dans le développement personnel en apprenant constamment,
prendre soin de leur santé mentale et physique en priorisant le bien-être, s'affirmer et établir des limites en exprimant leurs opinions, encourager la diversité et l'inclusion en participant à des initiatives promouvant l'égalité, pratiquer la gratitude en reconnaissant les aspects positifs de la vie et se permettre d'évoluer en acceptant le changement et en embrassant les opportunités d'épanouissement.
Merci de nous avoir invités à réaliser cette belle interview
Un réel plaisir pour moi ! Belle réussite à Hora Magazine.
Merciiiiiiii