l’homme du mois

par horamagazine

l’interview /de l’Artiste Auteur Photographe Mr Faycal Bezzaoucha dit le Perse

C’est avec un grand honneur que HORA mag clôture l’année en invitant 

L’Artiste Auteur Photographe 

Mr Faycal Bezzaoucha dit le Perse

A sa traditionnelle interview du mois 

Suivez son interview qui est en deux phases 

L’une est filmée et une deuxième partie- écrite

5— Parlez-nous de la photographie et d’où est venue cette belle vocation ?

     Depuis la nuit des temps des peintres se posaient face à un paysage, à une personne ou autre pour peindre. Ils faisaient ce qu’on appelle du réalisme en quelque sorte. Du coup ce courant qui est le réalisme en peinture avec la démocratisation de la photographie a pris sa place dans nos vies. Avec la facilité d’acquisition d’un appareil photo ou même un smartphone, tout le monde fait de la photographie. Mais il faut savoir qu’une photo doit raconter une histoire, on ne prend pas une photo juste pour faire une photo en appuyant sur un bouton. Tout part de l’œil et de la sensibilité et c’est cette envie en nous qui fait une belle prise et d’immortaliser un instant.

Je suis tombé dans ce magnifique univers très jeune grâce à mon oncle qui était photographe à l’époque. Mon père m’a offert un ancien appareil argentique et c’est là où tout à commencer.

6—Vous êtes Autodidacte et perfectionniste, Fayçal Bezzaoucha dite nous encore plus par rapport à ça 

      Effectivement, je n’ai pas fait d’étude en photographie, mais j’ai appris sur le tas. Y a ce qu’on appelle le coup d’œil, peut-être que je vais me faire des ennemis en disant cela (rire) mais le coup d’œil, on l’a ou on ne l’a pas, ça peut se travailler oui mais y a des personnes qui ont instinctivement le coup d’œil. Y a l’aspect technique d’une photo effectivement mais l’aspect instinctif -pour moi- c’est ce qui fait la différence.

 

7— Vous considérez que la photographie corporate est un art majeur de la communication aujourd’hui, Comment vous le vivez aujourd’hui sachant que la communication d’entreprise reste bien à faire en Algérie ?

        (Rire), on peut faire toute une thèse à ce sujet ! De nos jours, l’image s’inscrit de plus en plus dans le quotidien des marques, mieux vaut alors être vigilant quant au choix des photos et vidéos utilisées pour les représenter. Plan rapproché, packshot, personnage représentatif mis en action… il existe de nombreuses manières d’enrichir visuellement la communication d’une entreprise ou d’une marque. Qu’il s’agisse du print ou du numérique, l’image s’impose à tous les types de support. Avec l’émergence du « Picture Marketing », cette tendance se renforce, sur les réseaux sociaux créés à cet effet comme Instagram, Pinterest, etc mais aussi sur les réseaux sociaux classiques comme Facebook, Twitter et LinkedIn. Le Picture marketing se définit comme l’art de communiquer par l’image.

Pour la plupart des entreprises en Algérie malheureusement, elles font appel à des photographes amateurs, qui n’ont pas d’expertise particulière dans la photo Corporate, mais qui présentent le meilleur argument et réconfort pour ces entreprises ; le bas tarif de la prestation (rire) ; on se retrouve à la fin avec des photos sombres, mal cadrées, flous et j’en passe du côté technique. Sur le plan visuel, l’entreprise se retrouve avec une banque d’images où son logo n’est pas respecté, des grimaces des dirigeants et directeurs, qui peuvent nuire à leur image et tant d’autres, les couleurs de la charte ne sont pas reflétées pareillement, …etc.

Je reviens sur ce que je disais tout à l’heure et comme disait Monsieur Henri Cartier-Bresson : "S'il n'y a pas d'émotion, s'il n'y a pas un choc, si on ne réagit pas à la sensibilité, on ne doit pas prendre de photo. C’est la photo qui nous prend." Car ça s’applique aussi sur le corporate.

 

 

 

8— Vous êtes un excellent photographe de paysages et de lieux d’après ceux qui vous connaissent. Mais pourquoi la photographie de portrait ? Et pourquoi spécialement le noir et blanc ces derniers temps ?

     Beaucoup de personnes ne savent pas que j’ai fait du paysage et de la streetphotography à mes débuts. Avec le temps je commençais à m’intéresser au portrait grâce à la streetphotography car comme je le disais, je préfère avoir une discussion avec des personnes qu’avec un rocher (rire).

C’est ce plaisir de prendre des gens en photos et de découvrir qui sont-t-ils à travers de mon objectif. La difficulté se résume à aller plus loin que l’apparence de cette personne en photo. Y a une relation de confiance déjà qui s’établi entre le photographe et le modèle et cette confiance est encore plus profonde entre le photographe et son client car il nous confie une partie de lui-même, et c’est e qui est magnifique dans ce métier.

Concernant le noir et blanc depuis un moment :

     J’ai fait beaucoup de couleur et d’ailleurs je le fais toujours à la demande de mes clients ; mais à un moment j’ai eu un blocage surtout la période du Covid. C’est cette -agressivité visuelle- des photos couleurs qui m’a donné à réfléchir et de passer au noir et blanc et me concentrer sur l’émotion qui se dégage sur ces portraits. Donc c’était un challenge de me consacrer sur le monochrome et c’était très bénéfique pour moi car ma vision a évolué au point où maintenant dès que je vois une photo en couleur, je suis distrait par la couleur des vêtements ou de l’arrière-plan et je perds le sens de la photo même.

Il faut savoir que la photo noir et blanc est plus difficile que la photo couleur. Ce n’est pas le bouton qu’on a sur les filtres noir et blanc qu’on appuie sur des logiciels mais c’est beaucoup plus compliqué que ça.

 

9— Après Votre Première exposition photo intitulée « Un portrait, Une histoire » qui a connu un grand succès auprès du public en 2014 d’autres expositions ont suivi par la suite, parlez-nous de ces portraits émouvants que vous avez mis en lumière et sur cet artiste hors du temps qui est vous Fayçal ?

     Beaucoup ne savent pas que ma première exposition était plutôt en 2012 avec « Taghit… quand tu nous tiens » d’ailleurs c’était des photos de paysage de taghit et de ses habitants. En 2014, y a eu l’exposition « Un Portrait, Une Histoire… » Une expo dédiée exclusivement à des portraits avec des textes, des citations pour chacun de ces portraits.

 Le but est de changer le vison et que le portrait en photographie ne se limite pas à la photo d’identité mais c’est plus profond que cela.

D’autres expositions ont suivi telle que « Soul & Roll » en 2019, une exposition dédiée à la dance contemporaine avec d’excellents danseurs que j’ai eu le plaisir de les connaître et de montrer cette énergie et mouvement de leur -âme- entrain de danser.

EN octobre 2022 y a eu l’exposition « Qawarir ». Une exposition dédiée à la Femme et un hommage à l’artiste plasticienne Margaret Keane décédée en juin 2022.

 

10— votre expérience inouï en photographie en plateaux quelle était l’histoire avec le film PAPICHA de la réalisatrice Mounia MEDDOUR par rapport à la photo ?

La photographie de plateau est un art à part entière, ça ne consiste pas à prendre des photos backstage en smartphone ou avec un appareil photo mais c’est plus profond. Ça nous prendra des heures à parler de ça. Malheureusement en Algérie le photographe de plateau est mis à l’écart – peut-être une question de budget ou c’est juste que les producteurs résument cela seulement en photos backstage qu’ils peuvent eux même le faire avec leur smartphone. J’ai eu déjà le plaisir d’être photographe de plateau sur plusieurs tournages avec Le réalisateur Monsieur Olivier Legan Par exemple ou Monsieur Jean-François Catton.

Sur Le Film « Papicha » de la réalisatrice Mounia Meddour, c’était une expérience très enrichissante. Madame Meddour avait fait appel à mes services pour la photographie de plateau pour le tournage de Papicha. C’était un peu difficile effectivement car y a eu des moments de tournage en plein mois de Ramadan mais l’ambiance qui régnait lors du tournage était très particulière et pleine d’émotions. J’ai beaucoup appris de Madame Meddour pendant ce tournage : de sa vision, du travail en équipe et sa façon de gérer un plateau.

 

11— Qui dit mode /back stage/shooting dit photographe. Un photographe de mode est-il un artiste ?  Ou est-ce que la photographie de mode est un art ?

Ohhhh je ne veux vraiment pas avoir des ennemis avec ma réponse (rire) !                            En ce moment la photographie de mode est plus (+) considérée comme une vision commerciale qu’artistique. Beaucoup de stylistes en Algérie font appel à des photographes pour leurs collections effectivement, mais plus pour un but commercial alors qu’il y a beaucoup à faire et à revoir dans ce domaine et d’essayer de joindre les deux bouts afin de réaliser des photos plus expressives où l’émotion prend sa place aussi et avoir par la suite des œuvres. La photographie de mode ne consiste pas à prendre une belle robe dans un hôtel ou un jardin avec une belle fille et de penser que le tour est joué mais c’est bien plus vaste que cela.

Une photo doit raconter une Histoire et avoir une démarche même en photographie de mode, et c’est à partir de là qu’on pourrait dire que la photographie de mode est un art et le photographe de mode un artiste. 

 

L’équipe HORA mag tien a remercié Mme -F/Benkhedda pour son professionnalisme à gérer 

L’interview avec brio 

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