ENTREPRENEURIAT
Retour sur la réussite d’une femme entrepreneuse devenue femme d’affaires
Julie Chapon, cofondatrice de « Yuka »
Julie Chapon, née le 15 août 1987 à Meulan-en-Yvelines, est une femme d’affaires et entrepreneuse française. Elle est la cofondatrice de l'application Yuka et codirectrice générale de l'entreprise qui la développe yuca

Ce qu’elle fait ? avoir de l’audace
Après une école de commerce et cinq années dans un cabinet de conseil, Julie Chapon se lance dans l’aventure Yuka en 2016, alors âgée de 28 ans. Tout s’enchaîne très vite. Aujourd’hui, elle a 31 ans et compte bien poursuivre le développement de cette application, qui permet de scanner des produits alimentaires et cosmétiques et de connaître leur impact sur la santé.

JULIE CHAPON – CO-FONDATRICE DE L’APPLICATION/ YUKA
Pourquoi elle nous inspire ?
Tout commence en 2016 quand son ami François lui propose de venir les aider, lui et son frère Benoît, lors d’un week-end de compétition, le Food Hackathon à la Gaîté Lyrique. Ils passent ensemble deux jours à développer le projet initié par les deux frères : un objet connecté en forme de carotte à poser sur un réfrigérateur et qui indique si les aliments sont bons ou mauvais pour la santé. Ils obtiennent conjointement la première place de cette compétition et c’est le début de l’aventure entrepreneuriale pour les trois associés. Ils participent à Ticket for Change, une école pour les entrepreneurs et donnent ensuite naissance à l’application Yuka (nom trouvé par Benoît dont l’épouse vient du Yucatán). Ils se font incuber dans le cabinet de conseil dans lequel Julie a passé cinq années et l’application sort en janvier 2017. En juin 2017, elle compte 100 000 utilisateurs. Le but de l’application ? Julie insiste, l’enjeu premier est « d’avoir un impact social, de conduire les industriels à améliorer leurs produits ». En scannant ses produits avec son Smartphone, le consommateur en sait plus sur ce qu’il achète, sur les effets sur la santé. En parallèle, Julie lance un programme de nutrition en ligne dans lequel elle donne les bases pour acquérir de bonnes habitudes alimentaires. Fin 2018, Yuka permet aussi de scanner les cosmétiques. Aujourd’hui, ils sont neuf dans l’équipe et comptent près de neuf millions d’utilisateurs. Et pour 2019 ?
Julie annonce deux objectifs. Le premier, qui a été lancé au début de cette année, est de monétiser l’application avec un mode premium. Ce mode comprend de nouvelles fonctionnalités comme la possibilité de pouvoir scanner en étant hors ligne, de ne pas être limité dans l’historique ou encore de détecter les allergènes. Le deuxième objectif est de développer l’application à l’international. Ils souhaitent s’ouvrir à la Belgique, à la Suisse, au Luxembourg… et pourquoi pas, encore plus loin !
Elle a cofondé l’application la plus utilisée dans les rayons de supermarché. On veut bien sûr parler de Yuka, qui décrypte la composition des produits alimentaires et cosmétiques pour vous dire s’il est bon ou mauvais pour votre santé. Une réussite, à 37 ans, que Julie Chapon analyse sous l’angle de l’équipe : « Je pense qu’une partie du succès est liée à notre trinôme [elle a lancé Yuka avec deux associés] parce qu’on est tous les trois hyper complémentaires et je pense qu’on fonctionne vraiment en bonne intelligence. » Conclusion : même s’il n’existe pas de scanner humain pour vous aider à choisir vos partenaires en affaires ou vos collaborateurs, ne vous précipitez pas sur le premier venu.
Julie Chapon s’est donc lancée (bien) accompagnée, tout en étant totalement novice dans le domaine de l’entrepreneuriat. Pour elle, il n’y a pas de parcours tracé à l’avance. Tout le monde peut devenir entrepreneur « du moment où il en a l’envie, un projet qui le motive. » Ne pas être sortie de sa zone de confort plus tôt restera sans doute son plus regret : « Ces cinq années à végéter et à faire des présentations PowerPoint dans un cabinet de conseil, je considère ça comme un échec. C’est un manque de courage de ma part, de ne pas avoir fait autre chose. » Et vous, quel projet vous motiverait, seul ou bien entouré ?

Son fil d’or ?
« Travailler sur quelque chose qui a un impact positif sur la société. »
HORA magazine / Entrepreneuriat / réussites des femmes entrepreneuses
Février 2025